
De 2016 à aujourd’hui
: comment l’apprentissage, l’empathie et la résilience ont façonné mon parcours
Le rêve qui a tout
déclenché
En 2016, j’ai rédigé une
courte biographie pour une nouvelle initiative que je venais de lancer : African
Starters. Ma mission était simple mais audacieuse : donner aux aspirants
entrepreneurs africains les moyens d’agir. ( https://africanstarters.com/about-us/yannick-bio/ )
À cette époque, j’avais
déjà beaucoup voyagé et travaillé dans de grandes entreprises internationales.
J’avais vu comment les systèmes à l’étranger permettaient aux entrepreneurs
d’évoluer. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser au potentiel inexploité
de l’Afrique — ces jeunes brillants, pleins d’idées, mais constamment freinés
par le manque de capitaux, de mentors ou de soutien.
Il fallait agir. Alors
j’ai fait le saut.

Leçon 1 – Rester un
éternel apprenant
En lançant African
Starters, j’ai vite compris : je ne savais pas tout, et je ne le saurais
jamais.
Plutôt que d’en faire une
faiblesse, j’en ai fait un atout. Je suis devenu un apprenant insatiable.
Je dévorais des livres, je regardais des tutoriels jusque tard dans la nuit, je sollicitais les conseils d’entrepreneurs plus expérimentés, et j’écoutais attentivement les plus jeunes. Chaque conversation, chaque échec, chaque expérience devenait une salle de classe.
Et c’est ce mindset qui
m’a porté dans les hauts et les bas de l’entrepreneuriat. La vérité est simple
: les entrepreneurs ne tombent pas parce qu’ils ne savent pas — ils tombent
quand ils cessent d’apprendre.
Leçon 2 – La douceur
est une force
Si vous m’aviez demandé
en 2016 quel était mon plus grand défaut, j’aurais répondu : je suis trop
doux.
Je me souciais des gens.
Je pardonnais rapidement. Je donnais des secondes chances. Et beaucoup me
disaient que cela me ralentirait.
Mais la réalité a prouvé
le contraire.
L’empathie m’a permis de
bâtir une confiance solide. L’humilité m’a aidé à reconnaître mes erreurs et à
pivoter plus vite. La bienveillance a ouvert des portes que l’argent n’aurait
jamais pu ouvrir.
J’ai appris que les
affaires ne se jouent pas seulement sur les chiffres — mais sur la confiance,
l’écoute et la loyauté.
Le vrai leadership, ce
n’est pas être le plus dur dans la salle. C’est être assez fort pour rester
bienveillant dans un monde qui récompense souvent la dureté.
Leçon 3 – La
résilience se construit
Depuis 2016, le chemin
n’a pas été linéaire.
Il y a eu des contrats
perdus à la dernière minute. Des partenariats commencés dans l’enthousiasme
mais finis dans la déception. Des nuits où je me suis demandé si j’avais eu
raison de quitter la sécurité du salariat pour plonger dans l’inconnu.
Mais chaque échec portait
une leçon.
J’ai compris que la
résilience, ce n’est pas seulement “rebondir”. C’est absorber la leçon,
ajuster sa stratégie, et en ressortir plus fort.
La résilience m’a appris
la patience — certaines graines mettent des années à donner des fruits.
Elle m’a appris la perspective — un client perdu n’éteint pas une vision.
Elle m’a appris la gratitude — même dans les moments durs, il y avait toujours
des raisons de continuer.

De 2016 à aujourd’hui
– Un parcours de croissance
Quand je regarde en arrière, je vois le même homme — mais élargi, affiné, transformé.
En 2016, j’avais un rêve. Aujourd’hui, je dirige des projets qui créent un impact réel en Afrique centrale et de l’Ouest : Africa Venture Group, EkoTech, Immigration 360 Degré, MyDoc.cm…
En 2016, je voulais prouver que l’Afrique avait du potentiel. Aujourd’hui, je travaille chaque jour à le libérer.
Le fil conducteur ? Je n’ai jamais cessé d’apprendre. Je n’ai jamais abandonné mon empathie. Je n’ai jamais reculé devant les épreuves.
Grandir, ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre. C’est devenir davantage soi-même.
Cinq clés pour les aspirants entrepreneurs
Si je devais m’adresser à un jeune entrepreneur — étudiant, employé rêveur ou simple battant — voici ce que je partagerais :
- Reste curieux. Les apprenants à vie dépasseront toujours les “experts”.
- Protège ton empathie. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une force.
- Accepte la résilience. L’échec fait partie du succès.
- Commence petit, mais commence maintenant. Les conditions parfaites n’existent pas.
Pense long terme. L’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint.

Un appel à l’action – Commence aujourd’hui
En 2016, j’ai affirmé une mission : donner du pouvoir aux aspirants entrepreneurs. Cette mission n’a pas changé.
À toi qui lis ces lignes, retiens ceci : tu as déjà assez pour commencer.
Ta soif d’apprendre t’emmènera plus loin que n’importe quel diplôme.
Ton empathie ouvrira plus de portes qu’un pitch.
Ta résilience te maintiendra debout quand d’autres abandonneront.
N’attends pas demain. N’attends pas que tout soit parfait.
Commence aujourd’hui. Commence petit. Commence là où tu es.
Car l’entrepreneuriat n’est pas une destination. C’est un chemin — vers plus de résilience, plus d’humanité et plus d’impact.
Et peut-être qu’un jour, tu regarderas en arrière comme moi aujourd’hui, et tu verras que les graines que tu plantes aujourd’hui sont devenues bien plus grandes que ce que tu avais imaginé.
Dernière pensée :
L’avenir n’appartient pas à ceux qui attendent des conditions parfaites. Il appartient à ceux qui osent commencer, même sur un terrain imparfait.
Yannick Kounga est Fondateur & CEO d’Africa Venture Group, une entreprise qui accompagne la transformation digitale, les services IT et le développement de projets en Afrique centrale et de l’Ouest. Fort de plus de 16 ans d’expérience internationale dans 15 pays, il met son expertise globale au service d’un impact local, en aidant entreprises et entrepreneurs à saisir de nouvelles opportunités de croissance.